Petite anecdote :
Pierre était le meilleur et le plus ancien de l’équipe technique. C’était aussi un gars très apprécié. Sympathique et dédié à l’entreprise. Encensé par les clients qui ne juraient que par lui.
C’est fort logiquement que la direction lui proposa le poste de Manager. On le nomma responsable du service technique, composé de 5 autres techniciens. Pierre n’était donc plus technicien, il était désormais responsable du service technique.
Ca démarra très bien. Pierre accompagnait chacun des techniciens, le faisant bénéficier de son expérience des machines et des clients, se rendant disponible à chaque demande. Les techniciens n’hésitaient pas à faire appel à sa compétence. Et leurs compétences s’amélioraient parallèlement.
Mais un jour, Pierre fut reçu par son boss. Ca n’allait pas aussi bien de cela. Oui les techniciens étaient plus compétents.
Mais les clients commençaient à se poser des questions.
Un technicien passait deux jours de plus que prévu sur un dépannage. Un autre refusait de se déplacer le Lundi matin et le Vendredi. Les rapports de visite arrivaient en retard. Du matériel avait été « égaré ». Et puis, ça râlait beaucoup en interne, on enviait son statut de « planqué » au bureau pendant que les autres étaient sur le terrain …
Pierre ne savait pas comment s’attaquer à ces problèmes. Il était un bon technicien. C’est pour ça qu’on l’avait promu. Mais il n’était pas un bon Manager.
L’erreur numéro 1 des techniciens, c’est que quand ils deviennent managers, ils ne commencent pas par construire une relation professionnelle de confiance avec leurs collaborateurs. Ils ne réalisent pas que c’est sur cette relation particulière que toute leur réussite va se bâtir. Pourtant, tout ce qu’ils ont à faire, c’est rencontrer chacun de leurs collaborateurs une fois par semaine pendant 30 minutes et les laisser parler. On appelle cela des 1 à 1.
Si Pierre avait fait cela, il se serait rendu compte qu’un de ses techniciens avait du mal à lire les ordres de mission, qu’un autre avait des soucis familiaux temporaires, que personne ne saisissait l’importance des rapports. Il aurait aussi pu expliquer son rôle de support mais aussi de représentant de la direction.
Il aurait bâti ce type de relation particulier indispensable au développement de l’efficacité de l’équipe. Il se serait rendu compte que cela n’avait rien à voir avec la compétence technique.
Il aurait réalisé que « référent technique » et « Manager » sont deux rôles bien différents et que chacun implique des comportements adaptés.
Quand on vous nomme Manager, on ne vous nomme pas référent technique !
Les 1 à 1 sont le meilleur outil pour devenir Manager.
Podcast : Le 1 à 1, meilleur outil de management.